Idiota-man et Parano-girl † feat Alice

8 heures. Luth s’ennuie, son estomac gronde et il n’ose pas bouger de l’endroit où il est perché, espionnant quelques humains. Une fête forraine ? Ici ? Un grand sourire vient courber ses lèvres et dès que les humains parlent d’autre chose, il file entre deux toits.

Midi. Il s’est arrêté pour voler des pommes et un peu de pain. Là, il se fait un pique-nique dans un arbre. Et jette les trognons par terre. Quoi, c’est éco-biologique ces machins, huh, sinon ils les vendraient pas à 400 yens le kilo ! Le corbeau repart errer dans la ville, sourire aux lèvres.

18 heures. La nuit tombe. Ah bah voilà, il s’est perdu ce con. À vouloir aller dans le quartier qu’il ne connaissait pas, il s’est paumé ! Mais quelque part, c’était vachement cool qu’il se soit paumé ici en particulier. Ouais, il vient d’entrer dans la zone forraine et regarde autour de lui avec de grands yeux émerveillés. Ça brille de partout, c’est bruyant et animé, et ça, il kiff. Il kiff sa race même.

Se mouvant avec aisance parmis la foule, il attrape au vol une pomme d’amour et croque dedans. Sucré, un peu écoeurant, mais c’est une pomme ! Alors ça vaut bien ça. Puis il voit une personne plantée comme un piquet au milieu de la foule, et, fronçant un peu les sourcils, l’embarque avec lui. C’est la fête bordel, fais la fête aussi ! Le brun sourit de toutes ses dents en regardant la personne qu’il a sauvagement agressée aidée à s’amuser, puis lui tire les joues.

Ayant été adoptée depuis peu, Alice se sentait bien dans sa nouvelle famille. Jusqu'à ce jour fatidique. Par un bel après-midi,  son maître décida qu'elle devait apprendre à être autonome, il lui demanda de lui acheter des clémentines à la supérette du coin. La jeune fille lui fit des yeux tout ronds pour ne pas qu'elle y aille seule. Il n'y eut aucune pitié, il la fit sortir avec un grand sourire et ferma la porte à clef pour ne pas qu'elle rentre.

Soumise à son destin, la suricate se rendit au magasin avec la peur au ventre. Elle se retournait à chaque petit bruit et regardait partout autour d'elle pour être sûr que rien ne lui tombe sur la tête. Elle arriva finalement saine et sauve devant le magasin mais faute de ne pas être sortie souvent, elle eut peur de la porte. Elle y entra pour en ressortir aussitôt.

Il commençait à faire nuit quand Alice pris le chemin pour rentrer, elle se dépêcha mais se retrouva rapidement dans un endroit où les humains aime faire la fête et ou il y a beaucoup de bruit. Elle s'arrêta et regarda autour d'elle pour s'éclipser.

Elle eut à peine le temps de détourner les yeux qu'elle se fit agresser par quelqu'un. Elle perdit son sac de clémentines, elle le regarde, il lui sourit et c'est le coup de foudre ! . Elle le dévisage et sans mentir, elle flippe sa race. Il lui tire les joues, elle est au bord de la panique totale. C'est la première fois qu'elle avait aussi peur depuis son enlèvement, trop de lumière, de musique et de gens bordel ! Elle fixe quelques instants le garçon souriant et regarda une énième fois autour d'elle se demandant comment est-ce qu'elle allait pouvoir rentrer. Elle n'en avait pas la moindre idée mais elle se sentirait mieux loin de cette fête, elle se retourne mécaniquement et cherche des yeux la sortie sans prêter aucune intention au jeune homme.

Le brun avait du mal à réfléchir. Déjà qu'il était pas mal con (en apparence du moins), le bruit et l'agitation autour ne l'aidaient pas. Il termine en priorité la bouffe qu'il a entre les mains. C'est toujours aussi écoeurant, mais ça reste une foutue pomme, alors il va jusqu'à lécher le bâtonnet en bois. Bon, pas contre, ses doigts collent à mort et il les essuie sur la veste hyperchère du premier passant. Passant qui ne remarque rien, sinon le pauvre corbeau aurait fini embroché sur son pic à pomme

Bref, passons cette vision de sanglier à la broche peu reluisante. Luth fixait la gentille mademoiselle en face de lui et rit doucement, la décoiffant d'un geste sûr. Il a juste l'air extrêmement sympathique et entraîne la miss par le poignet pour trouver un endroit un peu plus calme.

Il se réfugie près d'un gros arbre, parce qu'après tout c'est la seule chose qui lui, le rassure, et s'assoies sur une branche basse

C'est quoi ton prénom ?

Intimement, il sait qu'elle osera jamais s'enfuir, pas avec cette marée autour de la seule zone sûre.

Toujours aussi apeurée par la foule et tout le bruit qui l'accompagnait, Alice dut se résoudre à ne pas quitter la fête. Ou du moins pas maintenant. Son attention finit par être attirée par le brun qui finissait de manger... Une pomme ? Sur un bâtonnet ? Elle trouvait cela un peu bizarre.
Un passant avec une veste qui paraissait très chère au premier coup d’œil passa près du jeune homme, il s'en servit volontiers de torchon. La suricate savait très bien qu'il n'avait pas le droit de faire ça mais ne dit rien.

Maintenant qu'il avait les mains propres, il n'hésita pas une seconde à ébouriffer les cheveux de la jeun fille. Pendant quelques secondes, elle le maudit. Ses cheveux qu'elle passait du temps à coiffer le matin pour ne pas avoir de mèches rebelles était mort, elle avait deux-trois mèches qui rebiquaient.
Elle n'eut même pas le temps le regarder qu'il l’entraînait déjà je ne sais où. Ne perdant pas ses mauvaises habitudes, elle eut tout de suite la peur au ventre et s'imagina tout de suite le pire scénario. Voir ce grand arbre loin de la foule la soulagea immédiatement, il la lâche et va s'installer sur une des branches.

Son prénom ? Elle n'osait pas trop le lui dire puisqu'elle ne le connaissait pas, et même si elle aurait voulue le lui dire elle n'en aurait même pas eu l'occasion. Son estomac répondit à sa place, un gargouillement sonore. Elle rougit et détourna les yeux pour apercevoir à son plus grand bonheur, des barbes à papa ! Elle se dirigea d'un pas mal assuré là ou son estomac pourrait être satisfait mais en arrivant devant, elle n'osa même pas approcher. Elle ne fit même pas attention quand le jeune homme qu'elle avait abandonné devant l'arbre s'approcha d'elle. Elle le regarda avec des grands yeux en espérant qu'il comprenne ce qu'elle voulait sans avoir à le lui dire, autant dire que c'était pas gagné.

Hyperactif, il avait pas arrêté de se tortiller sur son bout de bois, regardant partout et nulle part à la fois. Il observe ensuite la madame s'éloigner vers un stand de sucreries et n'y prête pas la moindre attention vu que ce fils de chêne ne contient pas de pommes. C'est juste en se rendant compte qu'elle a l'air vachement dans la merde, qu'il saute sur la tête de quelqu'un et atterrit juste devant elle avec un grand sourire. Il essaie de comprendre, dans sa boîte crânienne de corbac stupide, et finit par faire "tilt"

T'veux un truc rose là ?

Il trouve ça bizarre. Après tout ça n'a absolument pas un goût de pomme. Mais soit. Il fait une légère pirouette, se faufile entre deux acheteurs et la barbe à papa finit dans sa main, puis dans la bouche d'Alice. Comme ça, pouf, direct. Genre nomnom dans ta face bitchgentille madame. Il sourit encore de toutes ses dents et entraine ensuite Alice n'importe où, dans une des allées du festival, où ils trouvent un bassin de truites. De truites. Le poisson le plus inutile du monde. C'est limite dégueu, plein d'arêtes, jerk. Luth n'aime pas le poisson. Mais là. il regarde les truites. Et lui vient la phrase la plus DÉBILE de la Terre

... Nan mais genre... T'imagines... Si t'étais une truite ?