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 ••• release me, i beg ya. △ pv Ignorance. ♥

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MessageSujet: ••• release me, i beg ya. △ pv Ignorance. ♥   ••• release me, i beg ya. △ pv Ignorance. ♥ EmptyVen 26 Sep - 6:58


release me, i beg ya

Assis-toi. Regarde le sol. Touche-le. Il est si froid, si dur. Depuis quand déjà ? Tu ne sais plus. Tu ne comptes pas les jours. Tu as peur, peur d’être adoptée, peur de ne pas l’être. Ton cœur bat la chamade, tout ton être frissonne.

Utopia frémit. Elle a presque l’impression qu’on lui parle. Que la voix dans sa tête résonne autour d’elle. Elle se recroqueville sur elle-même, tremblante d’effroi. Elle ne veut pas être adoptée, mais elle veut partir de cet endroit de malheur. L'hybride enroule sa queue autour de son corps, se pelotonne contre. Ca la rassure un peu.

Depuis qu’elle est arrivée, elle sursaute dès que la porte s’ouvre. Mais personne ne vient pour elle. Qui voudrait d’une pauvre fille aux traits tirés, si maigre que ses os se voient, aux cheveux, au corps entier même, tout sales ? Aucun être humain, manifestement.

Parfois, elle traîne sa frêle carcasse vers la lumière, elle regarde les autres hybrides. Ils ont l’air de se porter bien, eux. Ils veulent être adoptés, ils n’ont pas peur de se faire battre par leur futur maître. Utopia se met à pleurer, à penser à tout ce qu’elle a vécu, à frotter ses bras pour les réchauffer. Ses jambes nues sont couvertes de bleus, elle fait peine à voir.

Pauvre renarde meurtrie, traumatisée, blessée de toute part. Aujourd’hui, elle a beaucoup pleuré. Elle en a assez, assez d’attendre, d’avoir peur. Ses sanglots bruyants attirent le regard des autres animaux, certains compatissants, d’autres agacés. A genoux dans sa cage, Utopia laisse ses émotions partir à travers ses larmes, geignant comme une enfant abandonnée. Parce qu’elle a été ça, et qu’elle se sent encore comme telle.

Elle rejette sa tête en arrière, elle observe le noir. Hoquetant, elle pose une main sur la moitié de son visage, couvrant son œil gauche. Le droit se ferme, lentement, alors que les larmes salées ne cessent de s’écouler. Doucement, le silence se fait dans sa cage. Elle n’émet plus un bruit, mais son corps est toujours secoué de spasmes amers.

Utopia pose sa main droite sur le sol, entre ses genoux écartés, l’appuyant sur sa robe-pull pour qu’elle ne remonte pas trop. Ses cuisses fines, tachées, tremblantes sous les pleurs de la jeune fille. On pourrait croire qu’elle ment quand elle dit qu’elle a vingt ans, mais c’est bien le cas. Dans sa tête, elle se met à chanter, pour se calmer, pour arrêter de pleurer.

Mais ça la fait continuer. Parce qu’elle aime ce chant, parce que ça l’ému. Elle se met à sangloter encore plus, gémissant doucement. Ses oreilles se plaquent soudainement sur son crâne. La porte s’est ouverte, quelqu’un est entré. Aussitôt, elle rampe jusqu’au fond de sa cage, elle se colle au mur, et se recroqueville sur elle-même, son énorme queue touffue ramenée à sa tête. Elle présente seulement son dos, persuadée que l’être qui avait passé la porte d’entrée prendrait un hybride bien plus beau qu’elle.

Peur, peur peur. Recroqueville-toi, serre ta queue. Repense à l’humain qui te frappait tout le temps. Il est pareil. Regarde, s’il te prend. Tu vas souffrir, tu vas pleurer. Tu pleures déjà, de toute façon. Tu as peur, tu as envie de t’enfuir, de t’enterrer. Peu importe ce qu’il adviendra de toi, tant que tu es libérée. Mais tu ne veux pas vraiment mourir. Au fond de toi, tu sais qu’il peut exister des bons humains… Non, hein ? Tous des horribles êtres cruels avec toi.

Pourquoi cette voix ne peut pas se taire ? Pourquoi Utopia ne peut pas être libre ? Pourquoi Utopia est un hybride ? Pourquoi sa vie a été foutue en l’air ? Merde ! Dans sa tenue déchirée, la renarde laisse son désespoir profond s’exprimer à travers ses larmes et ses spasmes de douleur aiguë. Son collier, à son cou, avec la chaîne accrochée. Ca lui fait mal, aussi bien physiquement que psychologiquement. Son dernier maître a brisé la chaîne en tirant trop fort dessus, en l’emmenant à l’animalerie.

Qui va sortir cette faible créature de sa prison ?


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MessageSujet: Re: ••• release me, i beg ya. △ pv Ignorance. ♥   ••• release me, i beg ya. △ pv Ignorance. ♥ EmptyVen 26 Sep - 17:34



Don't Cry Baby

-"Quand grandiras-tu enfin, Ignorance ?"

Crainte, appréhension. Elle commençait à se demander si elle ne ferait pas mieux de repartir et de rentrer chez elle pour s'envoyer un ou deux verres de whisky. Ces dernières paroles qu'elle avait entendu de sa mère la poussait a douter aujourd'hui, douter de son amour, douter d'elle-même. Elle avait peur, tellement peur d'être rejetée et on ne la connaissait pas pour son courage. Ah c'est sûr, qu'elle n'était pas la fille idéale, celle que toutes les mères aimeraient avoir, celle dont on peut être fier. Avec une fille qui buvait, se droguait et allait bosser lorsque ça lui chanter, sa mère n'était pas vraiment gâtée. Mais, avait-elle au moins pris la peine de l'éduquer lorsqu'elle avait été plus jeune ? Non, Ignorance avait toujours été toute seule ou bien en compagnie de servantes. Jamais elle n'avait entendu un "je t'aime" de la part de cette femme qui avait été si peu présente pour elle, cette femme qui se prétendait être sa mère mais qu'elle ne connaissait qu'à peine.

Elle toque, les battements de son cœur s’accélèrent, sa gorge se noue, ses yeux se figent. Elle ne connait pas la suite, elle ne sait pas si on lui permettra d'entrer, ni même si on viendra lui ouvrir la porte. La porte s'ouvre, le visage vieux et fatigué d'une femme aux cheveux ébènes se retrouve face à elle. Son regard est sévère, ses traits sont durs, elle la fixe avec une neutralité déconcertante. Sa propre fille. Un silence pesant s'installe entre les deux femmes, Ignorance se demande si elle va lui proposer d'entrer, mais la vieille femme ne fait rien, elle la dévisage farouchement.

-"Bonjour, maman." Dit-elle d'un air bien plus qu'hésitant.
-"Bonjour."

Sa réponse est frigide, elle lui glace le sang, la fige sur place. Elle ne sait pas quoi riposter, ses yeux se posent dans ceux de sa mère. Ils paraissent si fatigués, cette vieille femme a bossé toute sa vie, elle n'a jamais manqué de rien et elle a mérité ce qu'elle a gagné. Ignorance, elle, elle avait tout en un claquement de doigts, un héritage de ses grands-parents, un métier qui lui rapportait bien plus que ce qu'elle pouvait espérer. Et elle se permettait d'ignorer et de dénigrer tout ça. C'était surement ça qui avait creusé ce gouffre entre elle et sa mère, elle était née avec une cuillère en or dans la bouche, alors que sa génitrice avait du travailler dur.

Elle n'ose pas briser le silence qui s'est installé, le stress l'envahi, la paralyse totalement. Vite, une cigarette, seul réconfort dans ces moments-là. Elle sort son petit plaisir de sa poche, qu'elle glisse entre ses lèvres sous les yeux mécontents de la vieille. Elle ose même l'allumer, l'affrontant presque du regard à ce moment-là. Ignorance n'avait jamais aimé ni devoir obéir aux règles, ni se montrer prudente face au danger. La clope, l'alcool et la drogue représentaient tout ce que ses parents lui avaient toujours interdit. C'était plus fort qu'elle, il fallait provoquer, il fallait désobéir et être rebelle. Il fallait montrer à sa mère qu'elle faisait ce qu'elle voulait et qu'elle n'était pas comme elle aurait voulu qu'elle soit.

-"Es-tu venue me rendre visite seulement pour me montrer ton insolence, ou bien tu as réellement quelque chose à me dire, Skye ?" Lance-t-elle, outrée par le comportement de sa fille.

-"Je ne peux donc pas rendre visite à ma tendre mère sans avoir de raison apparente ?" Elle sourit, la provoque presque et souffle doucement la fumée de sa cigarette vers la femme, elle qui déteste ça.

-"Tu me dégoutes." Froid, soudain, accompagné d'une gifle. "Sors de chez moi ! Je ne veux plus t'y voir ! Retourne avec ton toxico de p'tit copain ! J'ai honte que tu sois ma fille, HONTE QUE TU SOIS SORTIE DE MON VENTRE !"

La douleur de la gifle s'estompe immédiatement pour laisser place à une douleur encore plus dévastatrice, une douleur que rien ni personne ne saurait apaiser. Elle est blessée, détruite, choquée, elle ne sait pas quoi répondre, se tient encore la joue qui porte la marque de la main de sa mère. Comme si ça ne suffisait pas, il fallait en plus de ça qu'elle évoque le surnom d'Andrew, ou du moins, celui qu'elle lui avait donné. C'était injuste, elle ne pouvait pas lui dire ça, c'était indigne d'une mère. Ignorance se sentait seule plus que jamais, souffrante d'une blessure qui ne serait surement jamais soignée.

La porte d'entrée se claque devant elle, sa mère disparait, la laisse seule dans sa peine. Elle s'en va, elle ne pleure pas, pas temps que la vieille pouvait encore la voir. Comme si ça ne l'avait pas touchée, comme si elle avait été indifférente par tant de méchanceté gratuite. Une fois éloignée, elle éclate en sanglot, elle tente de fumer pour s'apaiser, mais c'est trop dur. La vie est une pute. Sa mère est une sombre connasse. Au volant de sa voiture, elle roule comme une malade, comme si tout n'avait plus aucune importance, comme si sa vie elle-même n'était plus importante. Au feu rouge, elle s'arrête, tourne la tête et la voit, cette fille coincée derrière une vitrine et qui a l'air aussi voir plus triste qu'elle. Elle se gare sur le parking le plus proche, entre dans cette boutique dont elle avait pourtant juré de ne plus mettre les pieds. L'animalerie.

Elle entre, dans ce lieux qu'elle s'était empressée de quitter en compagnie de Setsunai, on la regarde, on se souvient peut-être d'elle. On sait qu'elle paye bien, alors on ne fera rien contre elle, parce que dans ce monde l'argent compte plus que tout. Elle avance d'un pas décidé, son mascara dessinant les traces de ses larmes, vers cette cage. Cette prison qui contient cette fille si petite, si maigre, si fragile. Elle semble pleurer, elle semble triste, elle est si seule. L'image d'une petite Ignorance, enfant et seule, abandonnée et délaissée par ses parents, sans amour ni chaleur lui revient en tête. Elle veut l'aider, elle va l'aider. Elle n'est pas seule.

-"Bonjour ?" Dit-elle d'une voix légèrement tremblante, les yeux fixés sur ce dos si maigre dont on pourrait voir la colonne vertébrale ressortir.

Elle s'agenouille devant les barreaux, elle veut voir le visage de cet gamine, hybride à l'air enfantin et si fragile. Petite Ignorance hybride et prisonnière derrière des barreaux. Elle tente de sourire, comme pour la rassurer, mais son sourire est faux, parce qu'elle est toujours triste et blessée.

-"Je suis Ignorance, et toi, c'est comment ?"

Elle reconnait certains clients à qui elle avait manqué de respect, la vendeuse qu'elle avait provoquée, tous la fixe d'un regard presque choqué. Ils se demandent pourquoi elle est là, mais le sait-elle elle-même pourquoi ?




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